sábado, 31 de enero de 2015

La manifestación en Le Monde

"Des dizaines de milliers d'Espagnols défilent aux côtés de Podemos", en Le Monde,  31-I-2015

Des dizaines de milliers de personnes défilent samedi 31 janvier dans les rues de Madrid. Le parti de gauche radicale Podemos a invité les Espagnols à participer à grande « marche pour le changement ». L'Europe observe de près cet événement qui, une semaine après la victoire de Syriza en Grèce, représente un nouveau message anti-austérité.

La grande "marche pour le changement" initiée par le parti anti-asutérité espagnol Podemos rassemble des dizaines de milliers de sympathisants, samedi 31 janvier à Madrid. Près d'une semaine après la victoire de Syriza en Grèce, c'est au tour du parti espagnol Podemos de faire résonner le message anti-austérité en Europe. Ce jeune parti de la gauche radicale, issu du mouvement des indignés qui a soulevé des foules en Espagne contre l'austérité à partir du 15 mai 2011, rassemble des dizaines de milliers de sympathisants, samedi 31 janvier, dans les rues de Madrid, pour sa grande « marche pour le changement ».

C'est le premier grand rassemblement de ce parti qui grimpe dans les sondages et dépasserait déjà le Parti socialiste (PSOE), dans l'opposition, et même parfois les conservateurs du Parti populaire, au pouvoir, à quelques mois des élections régionales de mai.

Cette mobilisation pour le changement vers « une politique au service du peuple et non des intérêts privés », explique Iñigo Errejon, le numéro 2 du parti, inspire d'autres partis européens. Après avoir soutenu le parti grec Syriza avant le scrutin du 25 janvier, le fondateur du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, qui siège au Parlement européen aux côtés du chef de file de Podemos, Pablo Iglesias, était invité à venir garnir les rangs.

« Ce qui s'est passé en Grèce est historique. Tout le monde sait que la suivante, c'est l'Espagne », assure samedi au quotidien en ligne Publico M. Mélenchon. « On est dans un tremblement de terre politique européen », a-t-il déclaré lors de la manifestation. « L'histoire est en train de se faire ». La victoire du parti anti-libéral Syriza en Grèce « est considérable, la mobilisation en Espagne, je ne sais pas si elle sera victorieuse, mais elle fait déjà bouger les lignes », a-t-il poursuivi.

C'est une mobilisation que la gauche radicale de toute l'Europe regardera avec attention. Combien seront les Espagnols à défiler, samedi 31 janvier, dans les rues de Madrid, à l'invitation du parti Podemos ? Près d'une semaine après la victoire du parti radical Syriza en Grèce, l'ampleur de la manifestation de samedi pourrait donner un signal de la résonance du message anti-austérité en Europe.


Formé il y a un an, Podemos, parti issu du mouvement des indignés, qui a soulevé des foules en Espagne contre l'austérité à partir du 15 mai 2011, invite ses sympathisants à une « marche du changement », son premier grand rassemblement, samedi matin, alors qu'il grimpe dans les sondages. A quelques mois des élections régionales de mai, le jeune parti de gauche dépasse déjà largement le Parti socialiste (PSOE), dans l'opposition, et même parfois les conservateurs du Parti populaire, au pouvoir.

23 % de chômage

Samedi, le mouvement politique entend remplir la Puerta del Sol, place située au centre de Madrid, de manifestants venus de toute l'Espagne. La marche annoncera le changement vers « une politique au service du peuple et non des intérêts privés », selon Iñigo Errejon, le numéro 2 du parti dans un pays où, malgré un redémarrage de l'économie, le chômage frappe encore plus de 23 % de la population active.

La date de la manifestation ne pouvait pas mieux tomber, une semaine à peine après la victoire de Syriza, parti de gauche radicale anti-austérité, en Grèce, qu'était allé soutenir Pablo Iglesias, chef de Podemos. « L'espoir arrive », a-t-il ensuite déclaré, dimanche soir, à l'annonce de la victoire d'Alexis Tsipras, le nouveau premier ministre grec.

Le parti espagnol entend toutefois limiter les points de comparaison avec le mouvement grec : s'ils s'opposent tous deux à la « troïka » (Banque centrale européenne, Fonds monétaire international et Commission européenne), fustigent la corruption des « élites » et revendiquent une solidarité des peuples de l'Europe du Sud, les comparaisons s'arrêtent là. « Syriza n'est pas Podemos. Nous les considérons avec beaucoup de sympathie, mais nous appartenons à deux réalités différentes », a ainsi précisé M. Errejon.

Un programme jugé «flou»

L'influence croissance de Podemos inquiète la classe politique espagnole, qui tacle le mouvement de gauche, qu'elle accuse d'amateurisme. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a ainsi appelé les Espagnols à ne pas « jouer à la roulette russe », en votant pour un parti « qui promet la lune, et même le soleil ». Conservateurs, socialistes et la presse de tous bords dénoncent le flou du programme politique de Podemos, les sympathies de ses dirigeants pour le socialisme de l'ancien président vénézuelien Hugo Chavez, et les irrégularités, voire la fraude fiscale, qui sont imputées à certains d'entre eux.

En guise de réponse, la direction du parti a pris ses distances avec les expériences de Chavez et de ses émules en Amérique latine. Et elle a promis de publier bientôt ses feuilles d'impôt, pour se laver de tout soupçon.


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