miércoles, 17 de marzo de 2010

Votar en Francia



De Le Monde, hoy:
  • "Le non-vote est également un droit", par Louis

Certes ma "carrière" d'électeur est courte. A peine 20 ans et déjà je suis confronté à l'abstentionnisme, moi le passionné de politique. Je suis chaque élection avec beaucoup d'attention et pourtant, je n'ai jamais été voté. Manque à un devoir civique diront certains. Non je ne pense pas. Le non-vote est également un droit et il est plus juste qu'un vote par défaut. Les politiques sont si loin de nous qu'aucun ne me donne envie de voter pour lui. Je préfère donc ne rien voter, et regarder les résultats le soir en m'imaginant le non-changement que créeront ces élections. Mon parti a donc largement remporté ces élections et pourtant, personne ne nous écoute. C'est triste.

  • "On ne tient pas compte ensuite du résultat des urnes", par Chantal - 50 ans

J'ai décidé de ne plus voter après le référendum contre le traité de lisbonne, largement désapprouvé par les Français, décision sur laquelle nos hommes politiques se sont assis. Inutile donc pour moi d'aller voter si on ne tient pas compte ensuite du résultat des urnes. Bien sûr, ça a surtout été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ; voilà quand même quelques années que j'étais dégoutée du comportement de la classe politique en général, même si mes valeurs syndicalistes restent à gauche.

  • "La démocratie ne devrait pas s'arrêter au soir du second tour", par Pascal D.

Les hommes politiques sont déconnectés de la réalité, une fois les élections passées, ils prennent des décisions sans se soucier de l'opinion du peuple. Les deux partis majoritaires organisent les élection de manière à pouvoir cumuler des postes et servir les intérêts d'une minorité. Les électeurs des "petits partis" sont ignorés. Ils n'ont pas d'idées nouvelles ou de vision à long terme. La gauche ou la droite c'est la même chose, c'est toujours du gaspillage et des nouvelles taxes. La démocratie ne devrait pas s'arrêter au soir du second tour...

  • "Je veux une gauche plus réaliste", par Marianne G.

J'ai volontairement boudé les urnes ce dimanche. J'aurais pu voter blanc, mais d'une part, le vote blanc n'est toujours pas comptabilisé comme un vote (ce qui explique pourquoi tant de gens ne font pas l'effort de se déplacer) et d'autre part, j'ai voulu renvoyer à la gauche, que je soutiens habituellement, le sentiment de désertion que j'éprouve en ce moment face à sa politique. J'en ai assez de ces petites querelles de cour de collège qui dure depuis l'élection de Sarkozy. Au lieu de regarder devant elle, la gauche regarde de biais, donne des coups de coude à ses petits camarades de l'UMP, fait la turbulente. Ce n'est PAS un comportement constructif, ce n'est PAS un projet politique. La gauche exprime une suffisance, un sentiment de supériorité idéologique qu'actuellement rien ne justifie. Son projet est un projet de réaction et non d'action: elle veut lutter contre l'UMP au lieu de proposer elle-même une véritable réforme en accord avec les problematiques contemporaines.

Les concepts qu'elle brasse sont désuets, les solutions utopiques. Je veux une gauche plus réaliste, une gauche qui sait jongler avec le capitalisme et une Europe aujourd'hui de droite. Je veux une gauche qui résiste dans la jungle du monde moderne. Une gauche moins people: pitié, virez Ségolène, qui a enfoncé le parti dans l'individualisation de la politique. Vu le score du FN, j'irai évidemment voter pour le deuxième tour. Mais que la gauche agisse enfin. Dans le monde réel, pas au pays des merveilles.

  • "Campagnes sournoises, attaques personnelles, alliances opportunistes" par 2012

Je ne suis pas allé voter pour la première fois depuis que je suis en age de le faire. J'ai souhaité ainsi adresser un message aux politiciens de tous bords accrochés à leurs précieux privilèges et qui s'éloignent inexorablement des réalités du quotidien de la grande majorité des français. Campagnes sournoises, attaques personnelles, alliances opportunistes, manque de transparence, doubles mandats. Plus rien aujourd'hui ne me permet de croire qu'il y a encore des gens en France qui font de la politique parce qu'ils veulent servir le pays, les citoyens. Même le cher François Bayrou en qui j'ai un temps cru est tombé dans le marketing politique pour essayer de préserver ce qui pouvait encore l'être...

(...) Je retournerai voter le jour où nous changerons la façon de faire de la politique en France, avec plus de transparence, et des élus au service des citoyens

  • "Les partis politiques ne sont plus majoritaires" par Jean-Michel B.

Si je ne vais pas voter, c'est parce que cela ne sert à rien. Le discours des partis représente pourtant un panel complet qui devrait satisfaire tout le monde, et j'y trouve encore ce qui me plait en picorant ça et là. Mais le discours n'est plus que du vent, des promesses, et seules quelques-unes de ces promesses seront tenues, au hasard des possibilités ou des pressions. Soit les promesses sont éxagérées, soit la volonté de les appliquer manque, mais en tout cas pour moi le politique ne fait pas ce qu'il dit, et c'est pour cela que je ne le considére pas. La leçon est pourtant évidente, les politiques ne sont plus majoritaires en France, ils ne représentent plus la majorité du peuple. Cette élection devrait étre invalidée, pour manque de quorum.

  • "Je m'abstiendrai aussi au second tour" par Alain F.

Je me suis abstenu hier pour marquer mon désintérêt des politiques et de la lassitude que j'éprouve à les voir chercher à exister pour conserver leurs acquis au lieu de chercher ensembles des solutions pérennes pour sortir la France du marasme et de sa quasi-faillite. Il ne doit pas manquer dans les différents camps de personnes compétentes pour enfin construire une politique valable. L'affrontement gauche-droite quand on déplore 1500 milliards d'euros de dette c'est puéril et dépassé. (...) Jusqu'à hier j'avais toujours voté à droite. (...) Pour le second tour, ma position ne changera pas, je m'abstiendrai en espérant que l'abstention progresse encore.

  • "Je ferai mon travail de citoyen lorsque nos élus feront leur devoir" par Quentin

Je réside dans une autre région que celle où je suis listé le temps d'un stage. Les procédures pour voter par correspondance sont pénibles, surtout que je n'ai pas vraiment le loisir d'y consacrer du temps. A quand un vote sécurisé et simple par internet ? J'arrive à la fin d'un cursus d'ingénieur de cinq ans, et je dois déjà me préoccuper de trouver un emploi. Mon pays n'a apparemment rien à m'offrir, moi qui pensait que des études aideraient.

Je suis pour la démocratie, mais pas comme ça. Je ferai mon travail de citoyen lorsque nos élus feront leur devoir de représentants du peuple.

  • Déçu par la politique de Sarkozy, par Antoine-Frédéric F.

Electeur traditionnel de la droite, chef d'une petite entreprise, j'avais fondé des espoirs certains sur la rupture annoncée par Monsieur Sarkozy en mai 2007. Hélas, comme tant d'autres, je n'ai rien vu d'autre que le triomphe des idées interventionnistes défendus par le (mauvais) conseiller Guaino, le retour des chimères étatiques d'un Etat désargenté, l'absence totale de direction claire sur le plan économique, l'omniprésence d'un homme manifestement dépassé, la non exécution des promesses électorales de droite, l'ouverture systématique aux dinosaures de gauche, une politique économique soit compassionnelle ou en coups de mention ridicules (Estrosi et Renault, Estrosi et heuilliez, Estrosi et la suite,...), la continuation de l'écrasement des classes moyennes inférieures et supérieures sous les charges, les impôts,.. conduisant à leur paupérisation définitive, la fin programmée de l'identité nationale dans certaines zones de ce même territoire national,... bref aucun redressement en vue, la continuation du plongeon. Autant que ce soit les socialistes qui l'assument ce plongeon, après eux ce sera le temps du nettoyage. Monsieur Sarkozy n'était pas fait simplement pour ce job. Au revoir, Monsieur Sarkozy. Good bye and good luck, comme on dit dans un film !.

  • "Le système n'est pas adapté", par Frédéric C.

J'ai 29 ans et pour la première fois de ma vie, je n'ai pas voté dimanche. Je parle de ma situation car dans le débat sur l'abstentionnisme on n'aborde jamais la question de l'abstention "non voulue". Je suis Aquitain et à cause d'un entretien d'embauche sur Paris qui s'est organisée dans la semaine je n'ai pu rentrer à temps dimanche soir pour voter.

Je regrette donc que le système démocratique peine à s'adapter à la forte mobilité de nos concitoyens et à nos nouvelles façons de vivre. Les absences au bureau de vote ne sont pas toujours choisies contrairement à ce que l'on peut entendre. Alors pourquoi ne pourrait-on pas mettre en place le vote électronique ? J'aime le coté cérémonial du bureau de vote mais plutôt que de ne pas voter je préférerai largement la froideur d'un "i-vote".

  • J'irai voter FN au second tour, par Jean-Luc M.

Manque de motivation pour ma part. Nicolas Sarkozy, avec ses mensonges nous a à tous, je pense, donné une image néfaste de la politique. Pour ma part, je préfère attendre le premier tour, pour aller voter au second. Le FN a eu une monté extraordinaire, mon vote sera donc pour le FN !

  • L'UMP ne représente plus la droite... par Jeanne F.

Nous sommes une famille, habituellement des électeurs de droite (UMP). Or nous ne nous sentons plus représentés par aucun partis des en lice. Nous attendions de l'UMP une défense des valeurs traditionnelles françaises, une protection de la famille. Or il est question de réduire le congé parental rémunéré de 3 ans à 1 an, de travailler le dimanche, et d'autoriser le mariage homosexuel. Une lutte réelle contre l'islamisme en France. La triste affaire du quick de Roubaix aurait permis de mettre un coup d'arrêt symbolique à ce que les musulmans nous imposent : zéro réaction du gouvernement. Nous aurions volontiers voté FN, mais le racisme nauséabond qui se dégage de ses militants nous répugne. (...)

  • "Le jeu politique me fait un peu peur", par Emmanuel G.

A 31 ans, je ne suis jamais allé voter. Non pas que je sois indifférent à la politique, simplement, je crois que je n'ai jamais été convaincu par un homme, une femme, ou un parti politique. Mais aujourd'hui, mon abstention a pris un caractère bien différent; elle est le fruit d'un regard sur le jeu politique qui me fait un peu peur.
Pour faire simple, on va dire qu'aujourd'hui, l'échiquier politique comporte les deux grandes "forces" que sont l'UMP et le PS, la fameuse "gauche et droite", mon cœur, mes idées sont généralement plutôt à gauche, voire extrême gauche en général. Aujourd'hui à gauche, c'est simplement le désert, pas d'idées, pas vraiment de mouvement, et même si Mme Aubry a l'air de mettre un peu d'ordre, c'est encore très timide.

  • "La première fois de ma vie que je ne vote pas" par Jean-Michel G.

Je suis furieux contre Nicolas Sarkozy car c'est la première fois de ma vie que je ne suis pas allé voter mais c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour exprimer mon désaccord contre une politique où "l'ouverture" se fait au détriment de ses propres amis politiques, où la couleur de peau tient désormais lieu de brevet de compétence contre les idées de méritocratie républicaine auxquelles je suis attaché et où la politique succombe aux modes comme celles de l'imposture climatique avec cette nuisible taxe carbone. Manifestement mon abstention n'a pas été comprise, aussi je vais devoir récidiver dimanche prochain. Et je ne voterai plus jamais pour Nicolas Sarkozy...

  • "Pourquoi leur faire croire qu'ils nous intéressent ?", par Thomas S.

Oui, je suis lamentable de ne pas être allé voter. Oui, le droit de vote est pour moi quelque chose de fort, qu'il faut préserver en montrant qu'il est utile, en allant aux urnes. Cependant, avec des hommes politiques qui jouent la carte de la célébrité, qui usent de discours ponctuels sans jamais expliciter l'enchainement logique de leur décision, ni leur objectif à atteindre et les différentes étapes pour y parvenir, pourquoi leur faire croire qu'ils nous intéressent ?

  • Ne votons plus !, par Marie-Emma

J'ai toujours voté depuis l'âge de 18 ans. A droite, et une fois à l'extrème droite. Aujourd'hui à 40 ans je fais le choix de ne plus voter,car ça fait un peu trop longtemps qu'on se fout de nous et que nos politiciens usent de tout pour nous utiliser. Ils ne pensent qu'à leurs poches et non au peuple. Ils oublient qu'ils nous doivent leur position. Ils se déchirent comme des gosses dans une cour de récréation, sans scrupules ni respect pour eux même à fortiori les autres. Pour moi, aujourd'hui le peuple à le choix : ne pas voter! Leur faire comprendre qu'on ne veut plus d'eux. En France, les gens font carrière en politique, et assurent la carrière de leur descendance ; ça ne devrait pas exister. La France est devenue un pays de favoritisme pour certains et d'aide sociale pour d'autres. Et quel autres? Elle laisse crever les siens au seuil de sa porte. Nous faisant croire qu'il existe une certaine crise, laquelle par ailleurs a bien favorisée certains chefs d'entreprise et les banques. Réveillons-nous enfin ! Ces gens dépendent de nous en nous faisant croire le contraire. Marquons l'histoire : ne votons plus.

1 comentario:

  1. La divine gauche

    Me sorprende leer el francés con soltura. No llegué hasta el final, es dificultoso sin costumbre. Pero de las primeras saco conclusiones ambiguas. No votar, hacerlo, a quién, las preguntas se acumulan y recuerdo a mi abuelo absorto en la tierra: este año el fruto será escaso.

    Las elites buscan el retorno, la sabia del pueblo, dentro de su clase y así les va.

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