Carmen, libreto de Henri Meilhac y Ludovic Halévy, música de Bizet.
Aria del torero Escamillo
Con otro a su brindis respondo, señores,
pues los soldados, sí,
con los toreros como yo se entienden:
¡por placer vamos al combate!
La plaza está llena, es día de fiesta,
repleta de arriba abajo,
la cabeza pierde el público,
¡se interpelan a gritos
en explosión!
¡Alaridos, voces y tumulto,
creciendo hasta el paroxismo!
¡Es la fiesta del coraje!
¡La fiesta de los valientes!
¡Venga, en guardia! ¡Ah!
Torero ¡cuidado!
Y recuerda, sí,
recuerda al torear,
que unos ojos negros miran,
¡y que el amor te espera,
torero!
(Coro bis)
Torero, ¡cuidado!
¡Torero, torero!
Recuerda, sí,
recuerda al torear,
que los ojos negros miran,
¡y que el amor te espera, matador!
¡El amor te espera, el amor!
Un silencio de repente.
¡Ah! ¿qué pasó?
¡Los gritos acabaron,
el momento llegó!
¡El toro sale del toril!
Al caballo va... lo embiste,
lo derrumba arrastrando al picador.
"¡Ah! ¡Bravo toro!"
grita el público.
El toro va y viene...
y ataca otra vez.
Sacudiendo banderillas,
lleno de furia corre...
¡Llena de sangre está la arena!
¡Cuidado, a guarecerse... a las barreras!
¡Ahora es tu suerte!
¡Vamos! ¡Cuidado! ¡Ah!
(Coro. bis)
¡Torero, en guardia!
¡Torero, torero!
¡Torero, cuidado!
Y recuerda, sí,
recuerda al torear
que miran los ojos negros,
¡y que el amor te espera, matador!
¡El amor te espera, el amor!
¡El amor! ¡El amor! ¡El amor!
¡Matador, matador, matador!
(trad. de Ángel Romera)
Texto original:
Votre toast, je peux vous le rendre,
Señors, señors car avec les soldats
oui, les toréros, peuvent s'entendre;
Pour plaisirs, pour plaisirs,
ils ont les combats !
Le cirque est plein, c'est jour de fête !
Le cirque est plein du haut en bas;
Les spectateurs, perdant la tête,
Les spectateurs s'interpellent
À grand fracas !
Apostrophes, cris et tapage
Poussés jusques à la fureur !
Car c'est la fête du courage !
C'est la fête des gens de cœur !
Allons ! en garde !
Allons ! allons ! Ah !
(Refrain ×2)
Toréador, en garde ! Toréador !
Toréador !
Et songe bien, oui,
songe en combattant
Qu'un œil noir te regarde,
Et que l'amour t'attend,
Toréador, l'amour, l'amour t'attend !
Tout d'un coup, on fait silence,
On fait silence… ah ! que se passe-t-il ?
Plus de cris, c'est l'instant !
Plus de cris, c'est l'instant !
Le taureau s'élance
en bondissant hors du toril !
Il s'élance ! Il entre, il frappe !…
un cheval roule,
entraînant un picador,
"Ah ! Bravo ! Toro !" hurle la foule,
le taureau va... il vient...
il vient et frappe encore !
En secouant ses banderilles,
plein de fureur, il court !
Le cirque est plein de sang !
On se sauve… on franchit les grilles !
C'est ton tour maintenant !
Allons ! en garde ! allons ! allons ! Ah !
(Refrain ×2)
Toréador, en garde ! Toréador !
Toréador !
Et songe bien, oui, songe en combattant
Qu'un œil noir te regarde,
Et que l'amour t'attend,
Toréador, l'amour, l'amour t'attend !
L'amour ! L'amour ! L'amour !
Toréador, Toréador, Toréador !
No hay comentarios:
Publicar un comentario