sábado, 12 de febrero de 2011

Jacques Brel, ne me quitte pas


Ne me quitte pas en francés y en español, una archifamosa y archillorona canción de Jacques Brel que algunos han designado la mejor canción francesa de todos los tiempos.

Ne me quitte pas
il faut oublier
tout peut s'oublier
qui s'enfuit déjà
oublier le temps
des malentendus
et le temps perdu
a savoir comment
Oublier ces heures
qui tuaient parfois
a coups de pourquoi
le coeur du bonheur

Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Moi je t'offrirai
des perles de pluie
venues de pays
où il ne pleut pas.
Je creuserai la terre
jusqu'après ma mort
pour couvrir ton corps
d'or et de lumière.
Je ferai un domaine
où l'amour sera roi
où l'amour sera loi
où tu seras reine.

Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Je t'inventerai
des mots insensés
que tu comprendras;
je te parlerai
de ces amants-là
qui ont vu deux fois
leurs coeurs s'embraser.
Je te raconterai
l'histoire de ce roi
mort de n'avoir pas
pu te rencontrer.

Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

On a vu souvent
rejaillir le feu
de l'ancien volcan
qu'on croyait trop vieux;
il est paraît-il
des terres brûlées
donnant plus de blé,
qu'un meilleur avril
et quand vient le soir
pour qu'un ciel flamboie
le rouge et le noir
ne s'épousent-ils pas.

Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas.

Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
a te regarder
danser et sourire
et à t'écouter
chanter et puis rire.
Laisse-moi devenir
l'ombre de ton ombre
l'ombre de ta main
l'ombre de ton chien.

Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas.
Traducción a español:

No me dejes:
hay que olvidar
y se puede olvidar
lo que ya fue:
olvidar el tiempo
del malentendido
y el tiempo perdido
para aclararlo.
Olvidar esas horas
que a veces mataban
a golpe de porqués
el corazón
de la felicidad.

No me dejes,
no me dejes,
no me dejes,
no me dejes

Te ofreceré
perlas de lluvia
venidas de países
donde no llueve.

Escarbaré la tierra
después de mi muerte
para cubrir tu cuerpo
de oro y de luz.
Y haré un reino
donde amor será rey
donde amor será ley
donde tu serás reina.

No me dejes,
no me dejes,
no me dejes,
no me dejes,
no me dejes.

Te inventaré
palabras sin sentido
que comprenderás.
Yo te hablaré
de los amantes
que han visto dos veces
corazones arder.
Te contaré
La historia de un rey
que murió por no haber
podido encontrarte.

No me dejes,
no me dejes,
no me dejes,
no me dejes.

Se ha visto a menudo
rebrotar el fuego
del antiguo volcán
que se creía harto viejo.
Hay tierras quemadas
que dan mejor trigo
que el mejor abril.

Cuando viene la noche
para que arda el cielo,
el rojo y el negro
¿acaso no se unen?

No me dejes,
no me dejes,
no me dejes,
no me dejes,
no me dejes.

No voy a llorar.
No voy a hablar.

Me esconderé
para mirarte
bailar y sonreír,
y escucharte
cantar y reír.
Déjame volverme
sombra de tu sombra
sombra de tu mano
sombra de tu perro.

No me dejes,
no me dejes,
no me dejes,
no me dejes.

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